Observation du Zariaswell en milieu naturel
Par Naginata
Mesdames et Messieurs, je vais
aujourd'hui vous parler d'un animal étrange, en voie de disparition,
nommé le Zariaswell. La fine reporter que je suis, a réussi à en
observer un, depuis plusieurs semaines, en milieu naturel.
Tout d'abord, une petite description pour vous éclairer sur l'aspect physique de cet animal. Le Zariaswell est de taille moyenne, plutôt mince et se déplace sur deux pattes ; rien d'anormal jusque là, mais il ne faut pas s'y fier ! Il comprend deux particularités physiques : la première est une grand tignasse rouquine, attribut de séduction qu'il utilisera et manipulera de différentes façons lors de la parade amoureuse destinée aux femelles. Seconde particularité : les petites lunettes rectangulaires, sérieuses mais pas trop, signe caractéristique du geek non-assumé derrière lesquelles se cachent de grands yeux attentifs aux moindres détails, et que, par mesure de sûreté, je vous déconseille de croiser, sous peine de vous y noyer.
Oui, vous l'aurez compris, le Zaria est un animal agréable à l'oeil... mais pas toujours.
J'ai pu l'observer un certain temps dans son habitat naturel, un petit espace clôt, dans lequel il entasse maladroitement et de façon désordonnée les différentes affaires utiles à sa vie. Bien que civilisé et distingué la majeure partie du temps, j'ai eu le privilège, parfois, de le découvrir sauvage, barbare, vouté sur lui-même, l'oeil hagard et vitreux, la clope à la bouche, un seau de café à la main, se tapant de l'autre le ventre (couramment appelé pneu) en grognant.. Ce genre de manifestation n'apparait que pendant ce qu'il appelle « le matin », comprendre entre midi et 14h. Lors de cette transe du réveil, le Zaria peut émettre quelques sons pseudo-articulés incompréhensibles, que j'ai réussi à décrypter en exclusivité pour vous. Je vous les livre pêle-mêle : « bite », « couille », « a pwal », « bref ».
Paradoxalement, il peut être un animal agréable, poli, de bonne compagnie et galant. Si vous osez l'approcher, il sera au premier abord jovial puis attentionné, limite protecteur, mais pas trop : le Zariaswell aime, de temps en temps, faire sa chochotte pour se faire gentiment materner. Mais ne vous y méprenez pas, cet animal reste avant tout un Mâle, un être doux et attentif qui peut parfois se révéler être, pardonnez-moi l'expression, un gros connard, de part son attitude à mettre les pieds dans le plat, le doigt là où ça fait mal, bref, son tact inexistant, qu'il fera habilement passer pour de la sincérité.
Vous êtes fachés, vexés ? Un simple coup d'oeil ravageur de sa part et vous lui pardonnerez.
Là est tout le paradoxe du Zariaswell : parfois connard, souvent séducteur, vous ne pourrez plus vous en passer une fois que vous l'aurez approché, étudié, décortiqué, tant la vie et le cas de cet animal peuvent être intéressants à observer. Plusieurs milliers de pages ne suffiraient pas à en exposer les différents aspects.
Je lui laisse donc le mot de la fin, avec une phrase qui le résume parfaitement et que j'ai souvent entendu lorsqu'il parle de lui : « je suis compliqué ».